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Lilie

08/10/2023 à 13:00

J'ai vécu des abus sexuels pendant l'enfance et l'adolescence.
ça a commencé tôt à l'âge de 4 ans.
Je suis accompagnée par un psy mais je me débats avec la sexualité et je bloque et cela me fait souffrir.
Je me sens immensément seule, anormale et je ne comprends pas.

J'aimerais avoir une sexualité "classique" sans violence, sans humiliation.
Mais mon corps ne semble s'animer que quand il y a contrainte, humiliation, relation de pouvoir, domination, comme s'il fallait de la violence pour que cela fonctionne.

Je me bats régulièrement contre des intrusions d’images violentes, qui me polluent, qui m’envahissent alors que je n’ai rien demandé et là dans des moments plus calmes, où mon esprit divague un peu, j’ai d’autres images ou sensations et ça procure de l’excitation, le fond c’est quand même la soumission, ça rappelle les viols. Je ne comprends vraiment pas pourquoi je ne peux pas avoir d’autres images. Pourquoi mon corps ne s’anime qu’avec cela ?

En plus, je lutte de toutes mes forces contre des images que je n’ai pas choisies, qui s’imposent à moi et que je n’ai pas envie de voir. Parfois, je ne sais même pas le contenu des images, parfois c’est comme si le corps avait imprimé les sensations liées aux images et je me retrouve avec des sensations, ou une impression de mouvement ( par exemple, l'impression de mains qui tirent les cheveux, des douleurs)

ça paraît complètement barge, c’est loin d’être agréable comme sensation ou souvenir, ça squatte mon esprit, mon cerveau, mes pensées mon corps sans mon autorisation, mon consentement. C’est des images comme cela ou des trucs comme cela qui viennent quand je pense à la sexualité, des trucs qu’on ne choisit pas, qui s’imposent.

Quand mon esprit divague, que du coup je ressens de l’excitation avec des images semblables à celles pour lesquelles je lutte quotidiennement, je ne comprends pas trop et j’irais bien me tapir dans un trou de souris. J’ai l’impression d’être complètement barge et dangereuse, l’impression de devenir comme mon père ou la peur de cela.
Je ne veux pas être comme mon père, ni comme mon père a dit que j’étais.

Et je m’en veux et j’ai honte. Honte d’avoir ressenti du plaisir avec des images proches desquelles je lutte tous les jours et dont je ne peux plus.

En résumé, la fille, se bat contre des images qui la répugnent, qui évoquent de la violence et parfois son cerveau déraille et quand elle laisse venir, des images du même ordre, pas exactement les mêmes cela lui fait ressentir de l’excitation et parfois du plaisir.

C’est quand même difficile à admettre, à comprendre et impossible de ne pas s’en vouloir et de ne pas avoir honte.
Je ne sais pas comment ni si on peut se sortir de cela.

Georges Nemtchenko Logo admin

08/10/2023 à 20:00

Bonsoir Lillie, je suis en vacances en Crête jusqu'à dimanche prochain. Je découvre votre message sur mon téléphone et je suis très touché de votre sincérité. Je vous promets de vous répondre sans faute début de semaine prochaine. D'ores et déjà je peux vous dire que les réactions que vous décrivez sont "normales" et fréquentes dans des vécus comme le vôtre. Juste 3 petites questions en attendant: quel âge avez-vous, êtes vous en couple et qu'est-ce qui vous pousse à contacter un autre psy.
Bien à vous

Lilie

09/10/2023 à 21:11

Bonsoir Georges,
Merci pour votre réponse.
J'ai 38 ans et je vis en couple. J'ai contacté un autre psy parce que l'on est dans une impasse sur cette question, on a essayé d'aborder autrement le sujet de la sexualité mais ça revient,
parce que l'on butte sur ces questions pour reprendre les termes de mon psy, qu'il est démuni face à mon désarroi et à l'insistance et peut être parce que j'ai besoin de souffle nouveau ou d'un pas de côté ou de tiers pour ne pas abimer la relation thérapeutique.
Bonnes vacances à vous.
et Merci

Georges Nemtchenko Logo admin

09/10/2023 à 21:40

Bonsoir Lillie, j'ai beau être en vacances et bien loin, votre réponse m'interpelle. Je reconnais être interrogé par certains de vos termes. Que dois-je entendre par "aborder AUTREMENT le sujet"? Tout en me devant de respecter totalement votre travail
thérapeutique je crois nécessaire de comprendre la nature de l'approche que vous vivez. Ainsi, votre thérapeute se réfère t il a une école des TCC? Ou analytique ou autre? Voudriez-vous m'éclairer sur ces points? Une autre question dont j'imagine la réponse : les abus vécus étaient sans doute incestueux ?

Lilie

10/10/2023 à 20:34

Bonsoir Georges, aborder autrement c'était tenter de me créer d'autres images en m'aidant de la littérature ou de films, j'ai tenté par la littérature mais en vain.
Mon thérapeute est d'orientation analytique.
Vous avez vu juste, les abus étaient incestueux par mon père.

Georges Nemtchenko Logo admin

10/10/2023 à 21:24

Bonsoir Lillie, je ne puis formuler de réponse simple et écrire sur mon téléphone est compliqué, je vais devoir vous faire patienter jusqu'à la semaine prochaine afin de pouvoir écrire sur mon pc. A priori je crains que vouloir substituer des images "propres" à vos visions obsessionnelle relève de la pensée magique. Je tends à penser qu'il nous faudrait d'abord comprendre le mécanisme et surtout traiter votre culpabilité. Questions: les abus subis ont-ils toujours été présents à votre memoire? Votre père a-t-il admis ses crimes? Avez-vous envisagé de porter plainte? Quelle a été l'attitude de votre mère ? Quels sentiments dominent envers votre père ?
Pardonnez-moi de vous pousser à resasser ces souvenirs.
Bien à vous.

Lilie

11/10/2023 à 21:07

Bonsoir Georges,

Je peux patienter jusqu'à la semaine prochaine. Je réponds à vos questions en fin de semaine, le temps d'organiser mes idées.
Bonnes vacances

Georges Nemtchenko Logo admin

11/10/2023 à 21:40

Bonsoir Lillie, voilà qui me paraît sage et me convient. Prenez ce temps. La forme écrite peut avoir un impact émotionnel perturbateur que n'a pas la forme orale qui laisse le temps d'observer le méta langage et d'interagir avec tout le tact nécessaire.
A vous lire.

Lilie

15/10/2023 à 20:33

Bonsoir Georges,

J'ai tenté de répondre aux questions. C'est un peu long, j'en suis désolée et je ne suis pas certaine d'être claire.

Les souvenirs ont commencé à ressurgir en terminale, premier cours de philo sur la liberté. C’était très flou, une petite fille sur un canapé qui ressemblait étrangement au mien, dans mon ancienne maison puis se sont fait de plus en plus précis et les premiers viols étaient associés à une grande violence ( strangulations, coups de pieds dans le ventre…) après beaucoup plus doux, insidieux
Avant cela : une grande crainte des hommes, des crises d’angoisses inexpliquées, des somatisations (maux de ventre, cystites à répétition) et une relation conflictuelle avec mon père.

Mon père est très apprécié, il donne l’image de quelqu’un de très sympathique mais il est redoutable en privé et n’hésites pas à humilier ou écraser les gens. J’en ai fait les frais adolescente, son cré
do était de me faire passer pour folle et de passer pour le grand seigneur qui malgré les difficultés continuer de nourrir et d’accepter sa fille, indigne et qui avait tout mais ne s’en rendait pas compte…(parce que quand même il m’a payé mon BAFA et mon permis).

Je n’ai parlé que récemment à mon père de mes souvenirs, j’ai coupé les liens pendant quelques années et je suis retourné le voir une fois. Il n’a pas reconnu les faits, ces seuls mots ont été Tu n’es qu’une méchante, je ne t’ai pas vu pendant X temps sur le ton de la victime… puis Dégage avec la voix, l’intonation et les gestes qui font qu’il vaut mieux ne pas rester dans les parages.
Depuis, je n’ai plus de contact ni avec lui, ni avec la famille du coté de mon père, j’ai été rayé de la carte.

Ma mère, c’est compliqué, j’ai parlé une première fois à 19 ans de mes souvenirs mais elle n’a pas eu de réactions, j’en ai reparlé quelques années plus tard mais elle se sent étrangère à la situation pour elle c’est une affaire entre mon père et moi. Elle n’a rien à faire dans l’histoire.
Elle ne comprend d’ailleurs pas pourquoi je suis incapable de tourner la page et j’ai besoin d’aller voir un psy ( psy qu’elle trouve dérangeant et peu efficace)
Elle n’a pas très envie d’ouvrir les yeux et à un côté très enfantin (elle peut être vite jalouse et envieuse, envahissante aussi : elle va essayer de rentrer dans mes réseaux amicaux ou associatifs parce qu’elle voit que je m’y sens bien).

Pour la plainte, j’y ai déjà pensé, ça revient parfois cette idée mais souvent je me décourage parce que je n’ai pas envie de devoir me lancer dans une procédure longue et que mon père va faire traîner, j’ai peur que l’on ne me croit pas ( je n’ai aucune preuve et il m’arrive parfois de douter de moi et de mes souvenirs) et petite et ado on n’a jamais entendu mes appels à l’aide. Je n’ai pas envie que mon père me traîne dans la boue et me salisse plus qu’il ne l’a déjà fait.
Et puis, j’ai peur du regard des gens. Peu de personnes sont au courant de mon vécu.

Trouver quels sentiments dominent envers mon père n’a pas été facile.

De la colère et de l’injustice ( colère de ne pas comprendre, d’avoir vécu des choses horribles, d’avoir été son défouloir, d’avoir été parfois mise dans des situations insoutenables).
Je trouve injuste que personne ne voit qu’il est manipulateur, que personne ne soit intervenu mais aussi que mon père soit parfaitement intégré dans la société, que beaucoup de monde l’admire.
Moi je passe toujours pour la moins que rien ou la minable qui ne sait rien faire et qui est perdue.
Celle qu'on ne croit jamais, qui se plaint toujours, qui ne fait pas d'effort.
C’est injuste aussi parce qu’il n’a aucunes conséquences de ses actes.
Je rame, je galère, je n’ai pas beaucoup confiance en moi, je me sens vite nulle, j’ai toujours l’impression de passer pour une tarée ou une dérangée.

Parfois, je me dis que je suis en colère contre la terre entière aussi.

Et puis il y a la culpabilité qui est bien enracinée. La culpabilité de ne pas avoir été à la hauteur, d’avoir fait ou pas fait quelque chose qui l’a transformé en monstre (dans les premiers viols, il y a quelque chose d’irréel de fou : une violence terrible avec de la force, et puis vient la jouissance et là plus personne, plus de monstre, c’est comme si je m’étais retrouvé avec un petit enfant à côté de moi ou l’image d’un ballon de baudruche qui se dégonfle).
La culpabilité de l’avoir transformé en monstre, de m'être laisser faire ensuite parce que les abus n’ont pas toujours été violents et celle de ne pas réussir à m’en sortir aujourd’hui aussi.

Malgré tout cela, ça reste mon père.

J’ai oublié de dire dans mon premier message, que je n’ai longtemps rien ressenti dans mon corps j’étais capable de prendre un plat sortant du four à mains nues, sans être gênée par la chaleur du plat. Il y a encore des endroits de mon corps où je ne sens strictement rien ( le bassin, le bas ventre, les hanches) .
Alors ressentir de l’excitation avec des images comme j’ai décrites c’est difficile à accepter, c’est culpabilisant aussi.

Merci d'avoir pris le temps de me lire
et Merci aussi d'avoir pris du temps pendant vos vacances.

Georges Nemtchenko Logo admin

17/10/2023 à 11:56

Bonjour Lillie, il y a deux grands volets dans votre problématique et qui induisent 2 champs thérapeutiques.
Le premier volet consiste à l'analyse des faits, tels qu'ils vous sont revenus en mémoire, tels que la petite Lillie a pu les éprouver et d'autre part tels que vous les revivez aujourd'hui, 30 ans plus tard et cela implique une compréhension des actes agis et subis par une fillette et par un adulte "ayant autorité". Ce travail, douloureux, de reviviscence et de mise en sens de ce qui est "insensé", de tentative de compréhension de ce qui est absurde et mortifère, ce travail -dont j'ignore si vous l'avez fait, en profondeur, avec votre thérapeute- est, pour moi, le passage obligé pour aborder le volet proprement thérapeutique de la Lillie adulte. Mon intime conviction, fondée sur de multiples cas (cf. mon 1er bouquin) est qu'il est la seule voie possible pour traiter les comportements sexuels compulsifs qui vous envahissent et simultanément la culpabilité qui les accompagnent.
Je comprends tout à fait votre position sur l'idée d'une action en justice; elle serait trop coûteuse sur le plan financier et affectif, pour un bénéfice improbable. Votre long texte (ce n'est pas un reproche!) soulève une foule de questions pour mieux connaître votre histoire de vie. En vrac, j'aimerais savoir si vous avez traversé, comme jeune adulte, une période d’activité sexuelle débridée ou bien de vous être mise délibérément en danger dans des rencontres amoureuses. J’ai aussi un doute sur la réalité des actes très violents commis par votre père ; d’une part c’est très rare qu’un père tente une approche sexuelle sur sa fille par des brutalités, c’est plus souvent une approche douce, voire doucereuse, mielleuse avec des mots et des gestes « d’amoureux » ; j’ai tendance à penser que les actes incestueux sont, en soi, suffisamment violents, pour que la petite Lillie ait transformé cela en violence physique. Mais si vous êtes certaine de ce souvenir, ce serait intéressant de creuser cette piste qui est rare. A ce sujet, auriez-vous eu connaissance d’actes pédophiles commis par votre père sur d’autres enfants (une sœur ?). Votre insensibilité physique sur des objets brûlants est extraordinaire et elle prouve la capacité d’une victime d’agression à se mettre « en absence de son corps » pour juste survivre (rien que cela aurait valeur probante en enquête criminelle).
Un autre point m’interpelle, c’est la relative « indulgence » que vous semblez éprouver envers votre père, mais, plus étonnant, envers votre mère. Peut-être avez-vous éprouvé la nécessité de mettre à distance et ces personnes et leurs actes, par une forme de fatigue, de lassitude à éprouver une perpétuelle colère infructueuse.
Autre chose : l’absence de réaction de votre mère à l’annonce du crime de votre père (car il s’agit bien d’un crime passible d’Assises !) signe pour moi sa connaissance des faits ; et son intérêt malsain pour entrer dans vos relations ou réseaux, tout à fait incestuel, indique une structure perverse. Ce serait intéressant de mieux connaître le type de relation qu’ils avaient.
Je fais une pause et après un prochain échange, j’aurai à cœur d’évoquer votre culpabilité ; j’imagine que vous n’êtes pas sans savoir que c’est le sentiment dominant de l’enfant victime d’attouchements et de viols.
Mais je marche un peu sur des œufs, car je suis dans l’ignorance de l’avancée de votre thérapie, c’est un peu handicapant !
A vous lire…
PS. Vous connaissez la vieille règle : « dites ce qui vous vient » :)

Lilie

21/10/2023 à 13:15

Bonjour Georges, Je vous remercie pour votre réponse.
J'ai été un peu remuée et j’ai eu besoin de prendre le temps pour vous répondre.

J’ai fais ce travail de mise en sens avec mon thérapeute, ça nous a pris du temps mais j’ai le sentiment que cela a été fait en profondeur.
Je bloque sur le besoin d'images violentes, de soumission ou d'humiliation pour ressentir des choses dans mon corps et notamment de l'excitation. Pourquoi je ne peux pas avoir des images plus fleurs bleues? Est ce que ça veut dire que je suis comme mon père? Que je suis un monstre en sommeil? J'ai tendance du coup à protéger tous le monde de moi.

Pour mes souvenirs de violence, je ne sais pas, peut être qu’il y a une part de vrai dans ce que vous dites. Je sais juste que j’ai vraiment été strangulée (je peux détailler avec précision les ressentis corporels et un psychiatre m’avait dit que cette précision était en elle seule la certitude que j’avais bien vécu ce moment). C’est peut être la seule chose dont je suis sûre d’ailleurs.
Je doute encore de mes souvenirs par moment.
En fait, il y a peut être eu 2 temps : un temps où j’étais le réceptacle de la colère et de la haine de mon père et un temps plus mielleux où j’étais à la place de ma mère et que cela arrangeait bien mes 2 parents.
J’ai le sentiment d’avoir été le doudou de ma mère ( peut être que parfois, elle ne faisait pas bien la séparation entre elle et moi, elle se confiait aussi beaucoup) mais aussi celle qu’on envoi au front pour éviter la confrontation, les conflits d’adultes, le bouclier de ma mère en quelques sorte et que j’ai pris de plein fouet la colère, la haine de mon père et je me suis retrouvée projetée au milieu de leurs relations, de leurs conflits.

J’ai pu glaner comme info que ma naissance avait bouleversé leur organisation, que mon père ne supportait pas de ne pas être le centre de l’attention et que ma mère avait tendance à me conserver pour elle.

J’ai traversé des périodes d’activités sexuelles débridée et de mise en danger même avant d’être adulte. J’ai eu le chic pour rencontrer des professionnels (médecin scolaire, prof de musique) usant de leur pouvoir et de mon côté pantin pour me faire vivre des expériences adolescente. Expériences dans lesquelles j’ai été complètement engluée, incapable de partir, de parler et de ne pas y retourner et que je pouvais même trouver normales.
Jeune adulte, je n’avais aucun respect pour moi, mon corps, la sexualité c’était avant tout celle de l’autre, faire plaisir à l’autre. J’ai eu des relations de soumission avec des hommes plus âgés que moi ( ayant l’âge d’être mon père), certaines ont duré un long moment mais elles ont souvent été plus humanisantes et plus respectueuses que mes expériences d’enfant et d’ado.

J’ai parfois de la haine et souvent de la colère envers mes parents mais cela me fait peur parce que je redoute d’être comme mon père.
Et puis il a quelque chose de l’ordre de la peur d’être seule ou isolée qui est tout aussi traumatisante que les abus, je crois que d’avoir du me débrouiller seule tout le temps ça m’a beaucoup affectée et épuisée.

Merci de m'avoir lu.

Georges Nemtchenko Logo admin

21/10/2023 à 15:06

Bonjour Lillie,
à chaud et avant de répondre plus dans le détail, je souhaiterais vraiment que vous puissiez développer davantage cette phrase :"J'ai été un peu remuée". Important: il n'existe pas un gêne du pervers narcissique et vous n'avez donc pas à redouter de ressembler à votre père, ni de devoir protéger les autres. Vos pulsions à fantasmer du sexuel pervers a été théorisé par Freud lorsqu'il a parlé de la compulsion de répétition et ce sera certainement long à atténuer; le plus efficace serait 1/ de ne pas chercher à le repousser, au contraire et 2/ d'avoir la chance de trouver un partenaire qui soit extrêmement doux et tendre, vous faisant apprécier ce versant des rapports sexuels.
Je vous reparlerai de que faire de cette colère. IL y a des pistes.
Merci de votre confiance et à plus tard, Lillie

Lilie

22/10/2023 à 14:37

Bonjour Georges,
ce n'est pas facile de développer ce qui m'a remué.
Je crois qu'il y a un ensemble d'éléments, ce n'est pas que la réponse c'est tout un contexte. Je suis très fatiguée et angoissée en ce moment, j'ai lu votre réponse à l'autre bout de la France donc loin de ce qui contribue à ma sécurité intérieure.
Je crois que j'ai cru au début, après j'ai lu, relu, rerelu... votre réponse que vous mettiez en doute l'inceste alors que c'était la violence brute qui est rare. ça m'a permis de distinguer 2 périodes dans les abus, et de leur donner du sens ou tout du moins d'y tenter.

ça m'a également perturbée de lire que ma mère pouvait avoir une structure perverse, je crois que je me suis sentie immensément seule et perdue, ça m'a questionné sur mes relations à elle, sur comment me préserver.
J'ai infusé depuis, et ça m'a permis de vous répondre.

Merci :)

Georges Nemtchenko Logo admin

22/10/2023 à 15:17

Merci Lillie,
je vous remercie d'avoir pris le temps de me répondre; nous touchons aux limites d'une thérapie "on line", même si je mets toute la bienveillance possible dans le choix de mes mots et de mes questions; il n'empêche qu'elles ont forcément un aspect intrusif facilitant les malentendus. Étant retraité, je dispose d'un temps libre suffisant, aussi je peux me permettre de vous proposer un entretien oral afin d'atténuer quelque peu la violence induite par le media. Si cela peut vous convenir, échangeons par l'intermédiaire de mails et fixons un rendez-vous. Contactez moi sur georgespsy@gmail.com
à vous lire
Georges N.

Georges Nemtchenko Logo admin

31/10/2023 à 08:58

Bonjour Lillie,votre absence de réponse m'interroge. J'en suis réduit aux suppositions: méfiance, sentiment d'"à quoi bon", blessure, déception, conseil de votre psy... Je suis prêt à répondre à toute question et serais juste heureux d'avoir votre opinion sur nos échanges, pourtant déjà très denses!
Bien à vous

Lilie

03/11/2023 à 07:42

Bonjour Georges,

J'étais un peu perdue, merci d'avoir relancé.
Je vous ai écris sur l'adresse mail.
Belle journée à vous

Georges Nemtchenko Logo admin

03/11/2023 à 09:33

Bonjour Lillie,
j'ai bien vu votre mail et vais y répondre. Je comprends parfaitement que vous puissiez être perdue; on ne brasse pas des souvenirs et des émotions toujours actuels sans dommages, sans en subir le contre-coup. Merci d'avoir ce courage et ne vous inquiétez pas: vous avez une force de caractère que votre père n'a sûrement pas !
Belle journée ensoleillée !

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